Qu’est-ce que le burn-out ?

Le burn-out est une pathologie de civilisation qui conduit l’individu à tant donner qu’il s’oublie lui-même, à dépasser ses limites pour atteindre un état dans lequel il se ne reconnaît plus lui-même.

Le burn-out est un effondrement de la personnalité ainsi que de ses capacités cognitives, émotionnelles, physiques… Le burn-out, s’il n’est pas traité, peut engendrer une dépression sévère. Le mot “burn-out” a été prononcé la première fois en 1959 par Graham Greene qui a écrit une nouvelle : “The burnt-out cases” décrivant le phénomène de la lèpre qui ronge les membres puis finit par aboutir à un tarissement de la maladie, après quoi la guérison peut arriver. Cette métaphore a été reprise pour définir l’état de combustion intérieure d’une personne qui se retrouve effondrée, épuisée, déconnectée de sa vie et qui, pour cause, n’est plus en capacité de faire face à son réel. Les symptômes qui accompagnent cet état sont généralement une intense fatigue, l’anxiété, le stress, la dépersonnalisation, le sentiment d’incompétence, un cynisme, un besoin irrépressible que tout cela s’arrête et, en apogée, une perte du sens de sa vie. Le burn-out intervient quand les risques encourus deviennent supérieurs aux ressources dont disposent la personne concernée. L’individu ne peut plus se ressourcer et s’auto-consume. Le burn-out s’invite de manière insidieuse dans la vie. Il met des mois et des années à s’élaborer dans l’ombre, . C’est une des raisons pour lesquelles il est si difficile à déceler ; tel une crise sanitaire globale, on ne l’a pas vu venir !

Le burn-out professionnel versus le burn-out parental

Le burn-out peut intervenir dans plusieurs secteurs de la vie. S’il se manifeste dans la vie professionnelle, on parle alors, depuis 1981, de burn-out professionnel. Ce n’est qu’en 2017 que Mikolajczcak, Roskam et Raes vont prouver l’existence du burn-out parental.

L’une des différences de ces deux formes de burn-out est la population qu’ils touchent. En effet, le burn-out professionnel est à peu près également réparti chez l’homme et chez la femme, tandis que le burn-out parental est très genré, puisque 80% des parents en burn-out parental sont des femmes. Cela est en lien avec le fait qu’en 2020 en France, 70% des tâches domestiques sont exécutées par les femmes.  L’éducation des enfants étant plus généralement réalisée par les mamans. Actuellement, une centaine de chercheurs dans le monde étudient le burn-out.

La prise en charge du burn-out

La prise en charge du burn-out est indispensable pour que l’individu puisse retrouver un équilibre, surtout à une époque où le confinement vient perturber nos manières de s’ouvrir aux autres. La prise en charge peut être individuelle ou collective. En tout cas, il est important de ne pas rester seul avec ce mal qui ronge. On peut noter qu’il est fréquent que des personnes en burn-out et qui bénéficient d’un accompagnement approprié changent radicalement de métier ou de mode de vie et redéfinissent de nouvelles priorités en fonction du sens qu’elles ont découvert et souhaitent dorénavant donner à leur vie. C’est parfois l’occasion d’un nouveau départ.